· 

Ilse Garnier, une poétesse de l’Ouvert


Retour en images


Ilse Garnier à la Librairie du Labyrinthe à Amiens en 1983 pour la présentation de ses Fensterbilder Cliché © Coll. Violette Garnier
Ilse Garnier à la Librairie du Labyrinthe à Amiens en 1983 pour la présentation de ses Fensterbilder Cliché © Coll. Violette Garnier

 Conférence par Mme Violette Garnier, membre titulaire.

Mercredi 2 octobre 2024 à 14 heures 15

Nous sommes à la fin des années 1970, Ilse Garnier vient de fêter ses 50 ans, il est temps, pense-t-elle, qu’elle impose son nom dans le milieu de la poésie expérimentale. Durant toutes les premières années de la poésie spatiale, Ilse et Pierre Garnier ont signé ensemble les recueils qu’ils publiaient, sans différencier les textes de l’un de ceux de l’autre. Mais depuis, leurs chemins se sont éloignés, tous deux en ont conscience.
À partir de 1979, le travail est intense pour l’un comme pour l’autre d’ailleurs. Publications, expositions, colloques, rencontres se succèdent, en France mais aussi entre autres, et surtout, en Allemagne, Autriche, Belgique et Italie. Ilse reste dans l’expérimentation, aime à prendre le risque de l’expérimentation, être dans l’ouvert. Elle réalise livres d’artiste et portfolios, en français ou en allemand, varie les formats et les techniques, cherche à capter le son visuellement, s’approche des arts plastiques, fait des collages, s’empare de la couleur, écrit le scénario d’un poème cinématographique.
L’espace reste sa grande préoccupation. Elle fera sienne cette phrase de Malevitch découverte au milieu des années 80 : « Il faut abandonner tout point fixe pour vraiment sentir l’espace ».
Comme le montrent publications et expositions des dernières années, l’œuvre très personnelle d’Ilse Garnier est de plus en plus reconnue … sauf en Picardie, à quelques exceptions près.

Je remercie très sincèrement Jean-Jacques Becquet de m’avoir invitée à vous faire découvrir son travail. (VG)