Mercredi 7 février 2024 à 14 heures 15
Conférence par Mme Michelle Ros-Dupont, présidente de l’Association de Sauvegarde de l’Église de Vieulaines, invitée
Pourquoi s’intéresser à une petite église de hameau sans richesses particulières, sans œuvre signée d’un grand peintre ou d’un sculpteur renommé ? Pourquoi présenter un édifice dont les portes ne se sont plus ouvertes et dont la cloche n’a plus sonné depuis des décennies ? Peut-être, simplement, parce qu’entre larris et marais, entre route et voie ferrée, entre château et ferme de briques, elle sait attirer le regard.
Pourtant, dès qu’on s’y arrête, la dégradation est perceptible. Que faire ? Laisser se détruire un édifice inscrit ou essayer de la sauver ? Et pourquoi ? Pour le charme de la petite église. Parce qu’on est né à son ombre. Parce que quelques villageois lui sont attachés quand d’autres voudraient la détruire. Surtout parce que le hameau, en perdant son clocher, perdrait une part de ses racines, de son âme, de son histoire.
Toutes ces raisons furent à l’origine du projet de sauvegarde et de la création en 2017 de l’ASEV : Association de Sauvegarde de l’Église de Vieulaines. Or, en ce début d’année 2024, ce projet se révèle être d’actualité puisque renait l’idée de sauver le patrimoine religieux rural. La restauration de l’église de Vieulaines, qui vient de commencer, peut s’avérer un exemple d’action et de persévérance collectives. Enfin elle met en évidence un autre aspect de la conservation patrimoniale : faire sortir de l’oubli, avec l’architecture villageoise, des fragments d’histoire qui rendent au hameau des racines à partager. (MRD)