Retour en image sur la conférence de Violette Garnier
Mercredi 6 novembre 2019
Conférence par Mme Violette Garnier, membre titulaire.
Les noms d’Ilse et Pierre Garnier sont synonymes pour le public de poésie expérimentale, de poésie spatiale. Une poésie élitiste ne manqueront pas de penser beaucoup, la rejetant d’emblée. Et pourtant, cette poésie n’est pas élitiste. Il suffit de la présenter sans parti pris à des enfants et des adolescents, de la leur expliquer et de leur proposer de réaliser à leur tour des poèmes spatiaux pour constater qu’ils s’emparent avec une grande facilité de ce mode d’expression, dans lequel leur imagination peut librement s’épanouir, sans les contraintes grammaticales de la langue. Ils s’en emparent d’autant plus facilement que l’ordinateur a remplacé aujourd’hui la machine à écrire, qui était dans les années 60 l’instrument obligé de la poésie spatiale.
Pourquoi Ilse et Pierre Garnier se sont-ils tournés vers la poésie expérimentale alors que tous deux étaient ancrés dans les traditions littéraires française et allemande ? Quel fut le cheminement qui les conduisit à rompre à la fin des années 50 avec cette tradition ? Comment s’intégrèrent-ils au mouvement international des avant-gardes ? Et que fut leur travail en commun, car c’est à deux qu’ils explorèrent les possibilités qu’offraient le mot, la lettre, la page de papier et la machine à écrire. Je montrerai différents aspects de cette poésie qui fut ouverte sur le monde : poèmes-action, poèmes cinétiques, poèmes franco-japonais, poèmes en picard, poèmes-passages … Pierre Garnier n’en oublia pas pour autant la poésie traditionnelle. (VG)